Quelques approches pour le calcul du Scope 3 de la DSI

27 mars 2024 | par la rédaction de Guide IT @La rédaction
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Quelques approches pour le calcul du Scope 3 de la DSI

Dans le cadre du calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES), de nombreuses organisations se penchent sur le calcul du scope 3 de leur département des systèmes d’information (DSI). Différentes approches sont utilisées pour estimer ces émissions. Voici quelques exemples de démarches entreprises par certaines entreprises.

Bilan Carbone de l’ADEME ou GHG Protocol : quel est le meilleur choix ?

Pour estimer les émissions de GES de leur DSI, certaines organisations ont fait le choix d’utiliser la méthodologie du Bilan Carbone de l’ADEME, tandis que d’autres ont opté pour le GHG Protocol, plus largement accepté à l’international. Ce choix a des conséquences sur les postes d’émissions, y compris le scope 3. Par exemple, les émissions liées aux biens immobilisés peuvent varier en fonction de la méthodologie choisie.

Une prise en compte spécifique des usages cloud

Avec le GHG Protocol, les émissions liées aux usages cloud sont regroupées dans le poste « Achats », tandis qu’avec le Bilan Carbone, elles sont inclues dans les « autres émissions indirectes ». Ainsi, le choix de la méthodologie peut influencer la prise en compte et la classification des émissions liées aux usages cloud.

Segmentation des émissions spécifiques à l’IT

Certaines organisations ont choisi de segmenter leurs émissions spécifiques à l’IT dans leur bilan pour mieux rendre compte de leur empreinte carbone. Par exemple, Wavestone a distingué trois segments IT, y compris les sites et réseaux sociaux, qui sont souvent optionnels dans la comptabilité GHG Protocol.

Durée d’amortissement vs durée d’utilisation prévue

Certains organismes, comme l’Université Lumière Lyon 2, ont préféré utiliser la durée d’utilisation prévue plutôt que la durée d’amortissement comptable pour estimer les émissions de leur parc informatique. Cela permet de mieux refléter la durée de vie réelle des équipements.

Facteurs physiques vs ratios monétaires

Certaines entreprises, comme HeadMind Partners et le Conseil général de la Loire, ont utilisé des ratios monétaires pour évaluer leurs émissions sur le poste « Achats » plutôt que de se baser uniquement sur des facteurs physiques. Cela leur permet de prendre en compte d’autres services tertiaires dans leur calcul.

Contraintes de périmètre et incertitudes

Certains organismes ont dû faire face à des contraintes de périmètre et des incertitudes dans leurs calculs d’émissions. Par exemple, CS Group a inclus sa filiale CS Novidy’s dans son bilan, mais n’a pas pris en compte l’ensemble de son parc informatique. Bolloré a utilisé les facteurs d’émission français pour certains pays où ils n’étaient pas disponibles.

Utilisation d’outils spécifiques pour combler les lacunes

Certaines organisations ont dû faire appel à des outils tiers pour combler les lacunes dans leurs calculs d’émissions. Mutex a utilisé une calculatrice tierce pour estimer les émissions liées à AWS, son principal fournisseur de cloud, qui ne proposait pas d’outillage spécifique. Klee Group a également utilisé des ratios monétaires sur le poste des achats informatiques pour compléter ses calculs.

Automatisation de la collecte des données

Pour faciliter la collecte des données et améliorer l’automatisation du processus, certaines entreprises ont opté pour l’utilisation d’outils de comptabilité carbone spécifiques ou de solutions logicielles en tant que service (SaaS). Cela leur permet de gérer plus facilement les données et d’éviter la complexité des feuilles de calcul.

Avec toutes ces approches différentes, chaque organisation adapte son calcul du scope 3 de la DSI en fonction de ses besoins et contraintes spécifiques. Le choix de la méthodologie, la prise en compte des différents postes d’émissions et l’utilisation d’outils spécifiques sont autant de facteurs à considérer pour un calcul précis et fiable des émissions de gaz à effet de serre de la DSI.

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