Green it : les avancées vers une conscience écologique

6 février 2024 | par la rédaction de Guide IT @La rédaction
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Green it : les avancées vers une conscience écologique

Les initiatives de numérique responsable sont souvent le fruit de salariés motivés, avec le soutien de la direction. C’est ce que révèle une étude réalisée par Boavizta  (Association dédiée à l’évaluation des impacts environnementaux du numérique) sur les politiques de numérique responsable des organisations françaises. L’analyse montre que ces démarches sont principalement issues d’une demande interne plutôt que de la réglementation ou de pression externe de la part des clients ou des investisseurs. Dans près de la moitié des organisations étudiées, l’impulsion provient de la direction générale, tandis que dans 37% des cas, elle émane des collaborateurs de la DSI. Le DSI lui-même n’est impliqué que dans 22% des cas.

Selon Boavizta, les initiatives des collaborateurs et les directives de la direction sont complémentaires. « L’instauration de projets de numérique responsable est souvent le résultat du travail de quelques collaborateurs motivés, organisés, passionnés, et soutenus par leur management de proximité », souligne l’association, ajoutant que le sponsoring de la direction permet de « pérenniser la démarche ».

Améliorer l’attractivité de l’employeur

Les démarches Green IT sont principalement mises en place pour répondre à des préoccupations environnementales internes (93% des cas). Plus de 60% des organisations associent également cette démarche au renforcement de leur marque employeur, et plus de la moitié des répondants considère cette initiative comme une opportunité de se démarquer de la concurrence. Si 27% des organisations considèrent le numérique responsable comme un moyen de maîtriser leurs dépenses énergétiques, les autres motivations telles que le risque d’image, le respect de la réglementation ou les gains d’efficacité, sont en revanche citées par moins d’un répondant sur cinq.

Au-delà des motivations initiales, l’étude souligne les avantages des stratégies de numérique responsable. Bien que la réglementation ne soit pas une motivation majeure pour ces démarches, près d’une grande entreprise sur trois de plus de 5000 salariés voit un bénéfice associé à celle-ci. Cependant, les petites entreprises semblent l’ignorer complètement : Boavizta fait remarquer que bien qu’un cadre législatif existe (notamment avec les lois Agec de 2020 et REEN de 2021), « la réglementation tarde à devenir pénalisante ».

Dans les grandes entreprises, cette démarche est associée, dans un tiers des cas, à des bénéfices en termes d’image employeur. Il est intéressant de noter que cet aspect est encore plus prononcé au sein des PME, « qui y voient une opportunité de se démarquer dans le recrutement et de fidéliser leurs salariés ». Cependant, les organisations interrogées ont du mal à calculer réellement le retour sur investissement (ROI) de leur démarche de numérique responsable (NR). « 23% des répondants ne savent pas chiffrer et 26% estiment que le NR n’a pas d’impact sur les dépenses », explique l’association. Parmi les organisations constatant des économies, un tiers évoque la réduction des achats informatiques et moins d’un quart mentionne la baisse des factures d’énergie. Ubisoft, par exemple, met en avant une économie potentielle « supérieure à 1 million d’euros par an grâce à la mise en veille des workstations et à l’allongement de la durée de vie des équipements ».

Il est clair que la prise de conscience de l’importance d’une approche écologique dans le domaine du numérique progresse mais à encore des efforts à faire. 

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