Procès du piratage massif contre ADECCO au tribunal de Lyon

21 octobre 2025 | par la rédaction de Guide IT @Laetitia R.
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Procès du piratage massif contre ADECCO au tribunal de Lyon

Un verdict sévère pour un acte de cybercriminalité sans précédent

Le tribunal judiciaire de Lyon a tranché sur le procès retentissant du piratage d’Adecco, entraînant des conséquences dramatiques pour près de 100 000 victimes. Cette affaire de prélèvements frauduleux survenue en 2022 s’est soldée par une peine de six ans de prison et 30 000 euros d’amende pour le principal protagoniste, Timothée Lhomond, connu sous le pseudo de « Pankurcorp ».

Une fraude massive, des victimes à la pelle

Le dossier a révélé l’ampleur incroyable des escroqueries orchestrées. Pas moins de 6 000 parties civiles ont été impliquées dans ce procès, soulignant la gravité de cette délinquance. La présidente du tribunal a mis en avant la multiplicité des escroqueries sophistiquées et les tentatives de subornation de témoins menées par Lhomond depuis sa cellule. Malgré la défense qui le qualifiait de « simple intermédiaire immature », les juges ont décidé de sévir.

Des complicités inattendues

Dans ce procès, un autre acteur a brisé les rangs. Théo, un jeune stagiaire, a ouvert l’accès à la base de données des intérimaires d’Adecco après avoir été appâté par une promesse de plusieurs milliers d’euros sur le réseau social Discord. Sa sanction ? Deux ans de prison, dont un an avec sursis. 

La fuite de données a permis à « Pankurcorp » de récolter jusqu’à 1,6 million d’euros grâce à des prélèvements frauduleux d’une cinquantaine d’euros. Une situation qui aurait pu être évitée si des mesures de sécurité avaient été mises en place.

Une bande organisée face à la justice

Au total, environ quinze personnes ont été poursuivies pour des crimes allant de l’escroquerie en bande organisée au blanchiment et à l’usage de faux documents administratifs. Les peines prononcées vont de six mois à trois ans de prison ferme, témoignant de la sévérité du tribunal.

Le parquet a aussi dénoncé le comportement des jeunes délinquants, qui pensaient échapper à la justice en se cachant derrière l’anonymat du web. « Enfermés dans leur chambre », ces jeunes se sont laissés piéger par une délinquance numérique jugée « très lucrative ».

Une suite judiciaire en attente

Ce procès ne marque pourtant pas la fin de l’affaire. Une nouvelle audience est prévue pour novembre 2026, afin d’examiner les demandes de dédommagement des institutions victimes. Heureusement, plusieurs particuliers ont déjà été indemnisés, recevant un montant variant entre 50 et 500 euros pour compenser leurs pertes.

Cette affaire rappelle l’importance de la cybersécurité et de la vigilance face aux escroqueries en ligne. Avec le développement des technologies, la prudence est de mise pour protéger ses données personnelles. Le tribunal a envoyé un message clair : la cybercriminalité sera durement réprimée. 

Restez à l’écoute de nos prochaines publications pour suivre les évolutions de ce dossier, ainsi que d’autres affaires toutes aussi importantes dans le domaine de la sécurité numérique.

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