Sommaire
- Une fonction clé pour l’avenir des entreprises !
- Un poste qui gagne en pertinence
- Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
- Un rôle productif et stratégique
- Une fonction au-delà de la technologie
- Un partenaire plus qu’un technicien
- Une nécessaire complémentarité avec le DSI
- Des responsabilités encore floues
- Un avenir prometteur
Une fonction clé pour l’avenir des entreprises !
Dans le monde en perpétuelle évolution de la technologie, l’intelligence artificielle (IA) prend une place de plus en plus cruciale. La création du poste de Chief AI Officer (CAIO) se dessine comme une réponse stratégique à cette évolution. D’après une étude récente de IDC réalisée en 2023, 53% des Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) envisageaient de créer un tel poste au sein de leur organisation. Un chiffre qui témoigne de l’importance croissante de ce rôle dans de nombreux secteurs.
Un poste qui gagne en pertinence
Rappelons qu’en 2016, Andrew Ng, un pionnier dans la recherche sur l’IA, soutenait déjà la nécessité d’un Chief AI Officer. À l’époque, cette idée pouvait sembler futuriste. Cependant, l’essor de l’IA générative et des algorithmes de Machine Learning a changé cette perception. En 2024, la Maison Blanche elle-même a recommandé la nomination d’un CAIO au sein des agences gouvernementales, soulignant ainsi l’urgence et l’importance de ce rôle.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Aujourd’hui, environ 14% des entreprises disposent d’un CAIO, selon l’étude « 2025 State of the CIO » de Foundry. Parmi eux, 40% sont directement rattachés au PDG et 24% au DSI. Cette évolution n’est pas uniforme à travers le monde : 17% des leaders IT en Asie-Pacifique ont nommé un CAIO, contre 14% en EMEA et 11% en Amérique du Nord. En Espagne, bien que ce poste soit encore rare, la tendance montre une anticipation croissante pour son développement.
Un rôle productif et stratégique
Pour des entreprises comme Sanofi, le CAIO est considéré comme un pilier de la stratégie d’entreprise. Jordi Escayola, responsable de l’analytics avancé chez Sanofi, souligne l’importance de centraliser et d’organiser les besoins en IA. L’idée est de maximiser l’adoption et l’utilisation de l’IA pour répondre aux enjeux opérationnels.
Une fonction au-delà de la technologie
Le CAIO ne doit pas être perçu simplement comme un technicien. Justo Hidalgo, directeur de l’IA à Adigital, précise que ce rôle vise à intégrer l’IA dans la stratégie et la culture d’entreprise. Cela nécessite une collaboration active entre les différentes équipes pour éviter des silos organisationnels.
Un partenaire plus qu’un technicien
Les compétences d’un CAIO reposent sur sa capacité à identifier les besoins des différentes parties prenantes et à promouvoir une culture collaborative. Sonia Casado, Chief Transformation and AI Officer chez Dentsu, fait aussi la distinction entre le CAIO et le DSI : le DSI s’occupe de la gouvernance des données, tandis que le CAIO se concentre sur les algorithmes et leur application stratégique.
Une nécessaire complémentarité avec le DSI
Cette synergie entre le CAIO et le DSI est essentielle. Jordi Escayola évoque que la disposition des rôles dépend des spécificités de chaque organisation. Dans les petites entreprises, le DSI pourrait combler certaines fonctions du CAIO, tandis que dans les structures plus grandes, le CAIO devient un acteur incontournable, différent dans ses responsabilités.
Des responsabilités encore floues
Il convient de noter que, dans ce nouveau paysage, les frontières des rôles peuvent parfois être floues. Jacobo Garnacho, responsable de l’IA chez IBM, souligne que les fonctions du CAIO chevauchent souvent celles du DSI, du CDO, et d’autres postes techniques. « Le CAIO doit tenir compte des implications stratégiques et éthiques de l’IA », explique-t-il.
Un avenir prometteur
En somme, le rôle du Chief AI Officer se confirme comme essentiel dans un monde où l’IA est appelée à transformer nos façons de travailler. Avec des applications qui se diversifient et des enjeux stratégiques qui se complexifient, disposer d’un CAIO compétent pourrait être la clé pour les entreprises souhaitant capitaliser sur cette révolution technologique. La route vers l’intégration de l’IA dans toutes les strates de l’organisation sera longue, mais les signes d’une adoption croissante sont indéniables.
La transformation en cours n’est que le début d’une nouvelle ère pour les entreprises, et la nomination de CAIO ne fait que marquer le début d’une formidable aventure vers l’innovation.