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Un coup dur pour le géant de la tech
Le géant américain Google doit faire face à une amende record de 325 millions d’euros infligée par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Cette décision, annoncée par communiqué le 3 septembre dernier, résulte de plusieurs manquements aux règles de protection des données personnelles, notamment concernant les publicités et les cookies.
Des pratiques non conformes aux règles
La CNIL a épinglé Google pour avoir affiché des publicités entre les courriels des utilisateurs de Gmail sans avoir obtenu leur accord. De plus, l’entreprise a déposé des traceurs (ou cookies) lors de la création de comptes Google, sans pour autant obtenir le consentement valide des utilisateurs français.
La raison? Une absence d’information adéquate fournie aux internautes concernant l’utilisation de ces traceurs. En effet, la CNIL a constaté que Google utilisait un « mur de traceurs », une méthode qui rend l’accès à ses services conditionnel à l’acceptation des cookies. Bien que cette pratique ne soit pas illégale, elle doit respecter le consentement éclairé des utilisateurs, une condition qui n’a pas été remplie dans ce cas.
La négligence pointée du doigt
Ce montant record pour l’amende a été motivé par la négligence de Google, déjà sanctionnée en 2020 et 2021 pour des manquements similaires concernant les cookies. La CNIL souligne également que ces dispositifs suivent l’activité en ligne des internautes afin de permettre un ciblage publicitaire efficace. Cependant, cette surveillance ne peut se faire sans le consentement explicite des utilisateurs.
Un signal fort pour la protection des données
Ces sanctions s’inscrivent dans la stratégie globale de mise en conformité initiée par la CNIL il y a plus de cinq ans. La commission prend ainsi des mesures strictes pour garantir le respect des droits des utilisateurs en matière de protection des données.
En parallèle, un autre groupe a également été sanctionné : le groupe asiatique de prêt-à-porter discount Shein, qui a écopé d’une amende de 150 millions d’euros pour des manquements similaires.
Conclusion : vers une meilleure conformité ?
Avec cette lourde sanction, la CNIL envoie un message fort aux entreprises, en particulier aux géants de la tech : le respect de la vie privée et le consentement des utilisateurs ne sont pas à prendre à la légère.
Les entreprises doivent s’adapter et faire évoluer leurs pratiques afin de se conformer aux exigences légales. Dans un monde où les données personnelles sont devenues une cible de choix, la transparence et le consentement éclairé sont désormais indispensables pour gagner la confiance des utilisateurs.