Google : La justice américaine rejette la vente de Chrome !

10 octobre 2025 | par la rédaction de Guide IT @Laetitia R.
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Google : La justice américaine rejette la vente de Chrome !

Une décision clé pour la concurrence en ligne  

Dans un revirement de situation, la justice américaine a tranché : ordonner à Google de vendre Chrome ne constitue pas une solution valable pour lutter contre son monopole dans le domaine de la recherche en ligne et de la publicité. Cette décision apparaît en opposition avec certaines attentes de Washington, qui espérait ainsi booster la concurrence.

Un monopole bien ancré  

Google Search est aujourd’hui le moteur de recherche par défaut installé sur Chrome, ce qui renforce son emprise sur le marché. Contrairement à l’Union européenne, où des mécanismes de choix sont imposés à l’affichage à l’écran, aucune alternative efficace n’est présentée aux utilisateurs américains. Ce constat soulève des interrogations sur la vitalité de la concurrence dans l’environnement numérique.

Inefficacité des remèdes proposés  

Le juge en charge du dossier a affirmé que la vente ordonnée par le tribunal n’offrait pas de garantie d’efficacité à long terme. Dans des affaires similaires, la justice a souvent préféré des solutions moins drastiques, à condition que ces dernières démontrent leur capacité à réellement rompre le monopole en question. Malheureusement, cela n’a pas été prouvé dans le cas qui nous intéresse, notamment en ce qui concerne les remèdes « comportementaux », comme la transparence publicitaire.

Un monopole légitime ?  

Bien que les accords de distribution de Google participent à maintenir sa position dominante, le juge a rappelé que celle-ci résulte aussi d’une conduite parfaitement légale. Innovant constamment et investissant dans la qualité de son moteur de recherche, Google a su établir une notoriété de marque indéniable. Ainsi, la domination actuelle ne peut pas être exclusivement imputée à des pratiques illégales, empêchant la vente de Chrome de manière justifiable.

Des défis logistiques considérables  

Il est important de souligner que Chrome opère bien au-delà des frontières américaines. Plus de 80 % de ses utilisateurs actifs sont en effet situés à l’international. La tentative de vendre le navigateur uniquement sur le sol américain semble irréalisable. D’une part, cela serait une opération « incroyablement compliquée et très risquée » selon les mots du juge. D’autre part, cette situation rappelle le procès Microsoft des années 90, où la liquidation avait été évitée pour notamment des raisons logistiques.

Un produit dépendant et vulnérable  

Par ailleurs, Chrome n’est pas autonome : il repose sur l’infrastructure de Google et utilise plusieurs API privées essentielles pour fonctionner. Des éléments comme la navigation sécurisée, la traduction ou même les mises à jour automatiques sont indispensables. Si Chrome était vendu sans ces ressources, il deviendrait simplement une coquille vide. Les plaignants pensaient pouvoir recréer ces dépendances, mais le tribunal s’est montré sceptique quant à une éventuelle dégradation de la qualité du produit suite à une vente.

En conclusion, cette décision de la justice américaine souligne la complexité du débat autour des monopoles dans le secteur technologique. Elle ouvre également la porte à des réflexions plus larges sur la manière dont la concurrence peut s’épanouir face aux géants du numérique. La route est encore longue pour un équilibre véritable et durable dans la sphère digitale.

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